Selon une récente étude qui s’intitule « Externalisation des applications et processus RH effectuée par le cabinet d’étude Markess International, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à confier leurs processus RH à un prestataire. La paye reste de loin le premier traitement concerné.
Pour les personnes qui s’intéressent aux différentes synthèses de ce cabinet se connecter via le lien suivant
http://www.markess.fr/synthese.php
En 2005, près d'une entreprise sur deux a recours à l'externalisation des ressources humaines. C'est le principal enseignement d'une étude (*) menée fin juin par Markess International. Le cabinet distingue plusieurs types d'externalisation :
la prise en charge par un prestataire d'un processus tel que la paye
l'administration du personnel ;
la gestion partielle ou totale d'une application informatique ;
le BPO (Business Process Outsourcing), qui consiste à confier à un spécialiste une ou plusieurs fonctions (paye, gestion du temps, des notes de frais, formation, etc.) ;
mais aussi les solutions ASP, hébergées par un prestataire, qui couvrent le plus souvent des niches, comme le recrutement ou la gestion des compétences.
L’externalisation de la paie et l’opération la plus pratiqué (75 % des entreprises concernés), devant l'administration du personnel (34 %), le recrutement (29 %), et la gestion du temps et des activités (27 %). Ces projets sont pilotés en priorité par la DRH et la direction générale (68 % et 63 % des cas), très loin devant la direction informatique (23 %). Avec celles de la distribution et du commerce, les entreprises industrielles sont les plus nombreuses à externaliser leurs applications ou leurs processus RH.
Le pourquoi de l’externalisation
Les entreprises visent par l’externalisation la réduction des couts (62 %) et l’amélioration de la qualité du service rendu aux collaborateurs (34 %). En plus de s’offrir les services d'experts en ressources humaines.
L’externalisation ne présente pas que des avantages. Elle peut conduire en interne à des requalifications de postes ou à la reprise de personnel par le prestataire. Le risque de dégradation du climat social n'est donc pas négligeable. L'équipe RH doit également repenser sa façon de fonctionner et remettre à plat son organisation. Certains de ces professionnels se sentent parfois dépossédés d'une partie de leurs prérogatives.
Des gestionnaires confirmés de la paye, par exemple, n'acceptent pas toujours facilement de perdre le contrôle sur des données délicates concernant les salariés telles que les primes. Certains décident même de partir. D'autres se concentrent sur la gestion de la masse salariale. Enfin, les entreprises, craignant de ne plus pouvoir faire marche arrière, appréhendent la relation de dépendance envers le prestataire ou les outils informatiques.